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Épitaphe de Jean Le Gronnais (†1502)
Dans la chapelle Saint-Éloi et Saint-Georges en l'église paroissiale Saint-Maximin se trouve l'épitaphe de Jean Le Gronnais, mort le 15 novembre 1502, fils de François Le Gronnais avec sa première femme, Perrette Louve. L'épitaphe moulurée est à droite de celles de Perrette Louve, sa mère, et de Françoise Le Gronnais, deuxième épouse de son père. Elle est marquée C sur le relevé des Monuments historiques. À l'origine, les lettres saillantes et sculptées étaient dorées sur fond bleu dans le mur qui faisait face à l'autel.
Traduction de l'épitaphe : « Ici devant, dessous la tombe qui est plombée dessus, git Jean Le Gronnais, échevin du palais de Metz, fils de François Le Gronnais chevalier et de dame Perrette Louve, femme dudit seigneur François, lequel dit Jean trépassa de ce siècle le mardi 15e jour du mois de novembre l'an mil Vc et deux pour lequel vous prierez Dieu pour son âme. »
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Épitaphe de Jennette (†14..) et de Claude Le Gronnais (†14..)
Sur la corniche inférieure de la chapelle Saint-Georges et Saint-Éloi dans l'église Saint-Maximin, dans le prolongement de l'épitaphe de Perrette Dieu-Ami, se trouve l'épitaphe de deux enfants morts jeunes de l'union entre Lorette de Herbévillers et de Renaud Le Gronnais. Leur mort se situe entre la mort du premier mari de Lorette, Joffroy Desch, en 1455 et la mort de Renaud Le Gronnais en 1466.
L'épitaphe est une inscription sculptée en lettres gothiques saillantes qui étaient à l'origine dorées sur un fond rouge sur trois lignes. Sur la hauteur gauche de l'inscription était représenté l'écu des Herbévillers : d'azur à la croix d'argent cantonnées de 20 fleurs de lys d'or.
L'épitaphe, abîmée, n'est pas complètement lisible : « Ci gisent Jennette et Claude, enfants de seigneur Renaud Le Gronnais chevalier et de dame Lorette de Herbéviller sa femme, première femme de seigneur Joffroy Desch chevalier... ».
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Épitaphe de Perrette Louve (†1489)
L'épitaphe de Perrette Louve, première femme de François Le Gronnais, morte le 3 août 1489, se trouve dans la chapelle Saint-Georges et Saint-Éloi, où se fait inhumer une branche des Gronnais. Elle est encastrée dans le mur ouest de la chapelle. Elle est marquée A sur le relevé des Monuments historiques. À sa droite figure l'épitaphe de Françoise Le Gronnais, deuxième épouse de François, et celle de Jean Le Gronnais, fils de Perrette Louve et de François Le Gronnais.
Les obsèques de Perrette Louve, riche et ultime représentante de son lignage, furent célébrés en grande pompe. Jean Aubrion rapporte dans son Journal que c'était « le plus hautement que nul autre service n'avait été fait en Metz de mémoire d'homme, tant en luminaire comme en autres manières ».
La traduction de l'épitaphe se lit ainsi : « Ci-bas sous la prochaine tombe est inhumé le corps de demoiselle Perrette Louve, fille de feu Thiébaut Louve qui fut, fils de feu messire Nicolle Louve chevalier, et fille de demoiselle Marguerite de Heu, fille de Collignon de Heu, premier fondateur des belles aumônes, qui depuis se sont continuées et continuent par ses successeurs. Icelle demoiselle Perrette en son vivant, femme de messire François Le Gronnais écuyer, fils de feu messire Renaud Le Gronnais chevalier et de dame Perrette Dieu-Ami, sa femme, et trépassa ladite demoiselle Perrette Louve étant en couche et gésine d'enfants le troisième jours du mois d'août l'an M CCCC IIII XXix. Priez Dieu pour l'âme d'elle ».
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Épitaphe de Renaud Le Gronnais le Jeune (†1531)
Renaud meurt dans l'effondrement de sa maison le 15 février 1531. Il est enterré dans l'église Saint-Martin, où sa veuve Alixette Remiat fait placer cette stèle funéraire. Le texte rappelle la fondation d'un service funéraire en sa faveur : une vigile et une messe solennelle, quatre fois par an. L'acte juridique de fondation est déposé dans le coffre (« arche ») de l'aman Henri de Gorze.
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Ermengarde Le Gronnais (15..-1603)
Ermengarde Le Gronnais est la fille de Claude Le Gronnais avec sa première épouse, Catherine de Créhange. Elle épouse en premières noces Philippe, fils de Philippe Desch et de Gertrude Le Gronnais, qui meurt en 1561. Le 26 mars 1565, elle se remarie avec François, fils de Michel de Barisey et d'Aimée Le Gronnais, d'une famille protestante. Aucun enfant ne semble être issue de cette union. Sa fille Philippe Desch est mariée avec Daniel de Barisey, le frère de François, sans doute en l'absence d'un fils de ce dernier, comme c'était la coutume. Ermengarde meurt veuve en 1603.
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Evrard de Trémaugon, Le songe du verger (Nancy, BS, inc. 120)
Lyon (Rhône)
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Fragment du livret 3 des Le Gronnais (Londres, BL, Harley ms. 4972)
Metz (Moselle)
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François de Barisey (15..-1600)
François de Barisey est le fils de Michel de Barisey, un noble protestant du Barrois récemment installé à Metz, et d'Aimée Le Gronnais. Il épouse Ermengarde, fille de Claude Le Gronnais et de Catherine de Créhange, veuve de Philippe Desch mort en 1561. La fille d'Ermengarde issue de son premier mariage, Philippe, est donnée en mariage à Daniel de Barisey, frère de François. Il hérite par sa mère du gagnage de La Horgne. Il meurt vers 1600, laissant Ermengarde veuve, laquelle meurt à son tour en 1603. Décédé sans descendance, c'est sa nièce Aimée de Barisey, fille de Daniel qui hérite du patrimoine familial.
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François Le Gronnais (1450-1525)
Fils de Renaud Le Gronnais et de Perrette Dieu-Ami, François Le Gronnais nait en 1450. Il se marie à une date inconnue à Perrette Louve. Le 3 août 1489, il devient veuf une première fois à 39 ans, il convole en seconde noces quelques mois plus tard avec Françoise Le Gronnais, issue d'une branche cousine de la famille. Le mariage est célébré le 26 janvier 1490. Il est adoubé chevalier en 1498.
Le 1er octobre 1504, François est veuf une deuxième fois. Il épouse en troisièmes noces Barbe Desch le 6 septembre 1505, laquelle meurt en 1512. En 1513, il se marie en quatrième noces avec Bartholomée (ou Bertheline) de Boulan, issue d'un lignage noble de l'actuelle Belgique. Vers la fin de sa vie et pour fuir la justice messine, il se met sous la sauvegarde de l'empereur Charles Quint pour qui il devient conseiller et chambellan. Il décède le 1er janvier 1525. Sa sépulture se trouve en l'église Saint-Maximin.
François Le Gronnais occupe une place centrale dans la vie urbaine messine au début du XVIe siècle. Il est pris dans un conflit juridique majeur avec Nicolle Desch, son beau-frère et gendre. Selon son épitaphe, François Le Gronnais aurait eu 28 enfants de ses trois premières épouses : nous avons conservé la trace de 15 d'entre eux.
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François Le Gronnais (150.-1508)
Fils de Thiébaut Le Gronnais et de Perrette Roucel, François Le Gronnais meurt mineur en 1508, durant l'épidémie, possiblement de peste. Sa mère Perrette, et sa soeur Anne, y succombent également. Ils sont inhumés ensemble au couvent des Célestins.
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Françoise Le Gronnais (14..-1499)
Françoise Le Gronnais est la fille de Maheu Le Gronnais et de Marguerite Georges. Elle est la seule épouse connue de Jacques Desch dit d'Outre-Seille. Elle avait été fiançée enfant à Claude Coeur de Fer le 31 juillet 1480, mais le celui-ci meurt avant la célébration du mariage prévue en 1482. Elle se fiance à Jacques Desch le 27 mars 1488, le mariage est célébré quelques jours plus tard. Françoise meurt enceinte le 13 mai 1499 durant l'épidémie de peste, quelques jours avant que son époux n'y succombe aussi. Elle est « ouverte » pour baptiser l'enfant. Sa sépulture se trouve en l'église Saint-Eucaire.
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Françoise Le Gronnais (14..-15..)
Françoise Le Gronnais est la fille de François Le Gronnais avec sa deuxième femme Françoise Le Gronnais. Elle est la première et seule épouse connue de René Warin, seigneur de Clémery, avec qui elle se marie à une date inconnue dans la première moitié du XVIe siècle. Elle meurt vers 1560, à l'âge de 75 ans. Sa sépulture se trouve à Clémery.
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Françoise Le Gronnais (14..-1504)
Françoise Le Gronnais est la fille de Michel Le Gronnais et de Jacomette Bataille. Elle est la deuxième femme de son cousin François Le Gronnais. Leur mariage est célébré le 26 janvier 1490, quelques mois après le décès de la première épouse de François, Perrette Louve. Elle meurt en couches le 1er octobre 1504. Elle aurait eu une dizaine d'enfants de son mariage avec François, dont cinq nous sont connus. Sa sépulture se trouve en l'église Saint-Maximin.
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Gaspard Le Gronnais (1...-15..)
Gaspard Le Gronnais est un des fils de François Le Gronnais et de sa deuxième femme, Françoise Le Gronnais. Il épouse en premières noces Claude, fille de Conrad de Serrières et de Claude Baudoche, veuve de Joachim Chaverson. Devenu veuf entre 1522 et 1528, Gaspard se remarie avec Barbe de Harange, issue d'un lignage noble lorrain le 25 mai 1528. Le frère de Barbe, Jean de Harange, épouse Anne Le Gronnais, la fille du premier lit de Gaspard, scellant doublement l'alliance entre les deux familles. Gaspard meurt après 1536, laissant Barbe veuve.
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Gérard Perpignant (14..-1494)
Gérard Perpignant, fils de Jean Perpignant et d'Alixette de Tournay, apparaît inscrit dans plusieurs paraiges : Jurue, le Commun et Outre-Seille. Mais c'est au paraige d'Outre-Seille qu'il mène sa carrière municipale. Il épouse en premières noces Jennette Renguillon le 22 janvier 1468. Devenu veuf en 1481 et toujours sans descendance, il convole en seconde noces avec Georgette Roucel qui meurt le 27 août 1483. Il se remarie une troisième fois avec Gertrude Le Gronnais le 14 novembre 1491. Au décès de Gérard le 4 novembre 1494, les époux vivaient séparés.
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Gertrude Chaverson (1475-1497)
Gertrude Chaverson est la fille de Jean Chaverson et de Barbe Le Gronnais. Elle est la première épouse de Renaud Le Gronnais, avec qui elle se marie le 15 juin 1495. Elle meurt deux ans plus tard, enceinte, le 29 avril 1497. Elle est ouverte pour baptiser l'enfant et ensevelie en habit des frères cordeliers en leur couvent (cloître des Récollets).
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Gertrude Le Gronnais (14..-1508)
Gertrude Le Gronnais est la fille de François Le Gronnais, issue de son premier mariage avec Perrette Louve. Elle est la première et seule épouse connue de Michel Chaverson, avec qui elle se marie le 10 juin 1504. Elle meurt jeune près de quatre ans plus tard en 1508, sans doute durant l'épidémie qui affecte alors la cité.
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Gertrude Le Gronnais (14..-1510)
Gertrude Le Gronnais est la fille de Renaud Le Gronnais dit le Jeune et de Isabelle Bataille. Elle se marie en premières noces avec Gérard Perpignant le 14 novembre 1491. Mais au moment du décès de Gérard en 1494, les époux vivent déjà séparés. Veuve, elle convole en secondes noces avec Philippe III Desch. Elle meurt le 26 août 1510, laissant Philippe veuf, lequel se remarie avec Agnès d'Abrienne.
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Guillaume Poujoise dit Pallemant (13..-13..)
Guillaume serait apparenté à Odile, veuve de Simon de Bellegrée, fondatrice des Cordeliers. En 1347, il part en Grèce combattre au service de l'empereur Jean Cantacuzène lors de la guerre civile qui déchire l'empire byzantin. Il en reçoit le don d'ajouter à l'aigle de son blason des plumes et des pattes.
Dans les années 1360, marié à Pentecôte Le Gronnais, la veuve d'Henriat Bataille, il revendique l'héritage du fils de celle-ci, Jennat, décédé. Il vend une partie des biens à Jean, comte de Spanheim, mais Jacomin Barroy, apparenté à Jennat, fait opposition à la vente et les autorités urbaines lui donnent raison. Débouté par la cité, il prend les armes et est banni de Metz. C'est alors qu'il tente de prendre Bertrand Le Hungre en otage. L'attaque est racontée par la Chronique des Célestins car elle a pour conséquence la fondation du couvent. L'enlèvement échoue mais Bertrand intercède pour Guillaume, qui fait la paix avec Metz en février 1367.
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Henri Roucel (13..-13..)
Henri Roucel est le fils de Simonin Roucel et de Briatte Toppat. Il épouse Marguerite, fille de Maheu Le Gronnais dit Volgenel. Par son mariage avec Marguerite, l'hôtel de Philippe le Gronnais en face de Saint-Martin passe aux Roucel. Il meurt à une date inconnue avant 1383 laissant son épouse veuve avec trois fils.
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Henriet Bataille (13..-136.)
Henriat Bataille est le fils de Jennat Bataille et d'une mère inconnue. Il épouse Pentecôte Le Gronnais dont il est le premier époux. Il meurt entre 1359 et 1366. Pentecôte se remarie avec Guillaume Poujoise dit Pallemant. Il s'ensuit un long conflit de succession entre Guillaume et Jennat Bataille, seul fils d'Henriat et de Pentecôte, alors mineur en 1366.
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Henriette Le Gronnais (14..-1470)
Henriette Le Gronnais est la fille de Renaud Le Gronnais et de Perrette Dieu-Ami. Elle épouse Philippe Desch, fils de Joffroy Desch et de Lorette de Herbévillers en 1462. Elle meurt le 17 juin 1470 et son corps est enseveli au couvent des Frères prêcheurs. Son seul fils connu, Claude, meurt mineur en 1472.
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Hôtel de Burtaigne L'hôtel de Burtaigne a été construit par Michel Le Gronnais, fils de François Le Gronnais, vers 1531. Il associe des décors Renaissance et une structure traditionnelle aux maisons du patriciat messin. Comme l'hôtel de Heu rue de la Fontaine, il comprend deux bâtiments (4 et 6 place des Charrons), l'un large et l'autre profond, donnant sur une cour. À la mort de Michel, l'hôtel passe à son fils Jacques Le Gronnais.
La façade est décorée de 8 modillons sculptés, dont une tête et sept animaux, un lion qui porte un écu, un chien et plusieurs griffons.
L'hôtel se situe dans le quartier d'Outre-Seille, sur une place entre la grande rue Mazelle et la rivière, juste en face du Champ-à-Seille.
En février 1532, le jour des noces du neveu de Michel, Claude Le Gronnais, avec Catherine de Créhange, une partie de la galerie de l'hôtel s'effondre, là où avaient pris place la jeune mariée et une partie des invités. L'accident ne fait heureusement aucune victime.
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Hôtel de Maheu Le Gronnais
Dans la seconde moitié du XVe siècle, Maheu Le Gronnais habitait sur la grande place du Champ-à-Seille, « devers la Xippe », c'est-à-dire près du ruisseau où se déroulaient les peines infamantes punissant les délinquants.
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Hôtel de Philippe Le Gronnais Cet hôtel s'élevait place Saint-Martin, en face de l'église du même nom. Lors de la destruction de l'immeuble, la façade a été démontée et remontée dans la cour du musée de la Cour d'Or, en face du grenier de Chèvremont.
L'entrée sur la cour se fait à gauche de la façade par une porte et un grand porche. Le bâtiment lui-même compte deux étages. Les ouvertures du rez-de-chaussée n'ont pas été conservées, sauf la belle porte du côté gauche. Au premier étage, deux séries de trois hautes fenêtres s'ouvraient peut-être sur une salle d'apparat. Le deuxième étage est ouvert de six fenêtres plus petites. Cette belle maison est un exemple rare de construction civile de la fin du XIIIe siècle qui peut être rattaché à son propriétaire, le puissant financier Philippe le Gronnais (mort en 1314).
Les propriétaires du XVe siècle sont bien documentés : l'hôtel est alors appelé hôtel Roucel, du nom de cette famille de paraiges. L'hôtel est sans doute passé aux mains des Roucel par le mariage de Henri Roucel à Marguerite Le Gronnais dit Volgenel au début du XVe siècle. À la mort de Nicolle Roucel dit de Vésigneul, leur fils, il passe en héritage à Georgette Roucel, femme de Gérard Perpignant seigneur de Luttange, maître-échevin en 1477. Il passe ensuite en héritage à leur fille Alixette Perpignant, femme de Jean Le Gronnais.
Lors du siège de 1552, le couvent de Saint-Symphorien est détruit : l'abbé acquiert la maison pour reloger sa communauté. L'hôtel est alors appelé « la Grand’maison de feu messire Jehan le Grosnay, sise devant l’église Saint-Martin ». Elle devient le noyau du nouveau Saint-Symphorien. Elle échappe à la destruction quand le couvent est supprimé en 1768 et transformé en maison de correction puis en prison.