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Mains en prière Ces mains en prière sont un fragment d'une statue du Petit Clairvaux.
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Dizain de Michel Le Gronnais Le dizain est un objet de dévotion : le chrétien compte ses prières en égrenant les grains de ce chapelet. Michel Le Gronnais a choisi d'être enterré avec ce dizain : il est fait de dix grains de buis et porte en son extrémité une croix en buis. Entre la croix et le dizain se trouve un noyau d'abricot dont chaque face est sculptée : d'un côté on reconnaît les armes de sa famille (trois tours superposées dans un écu à entourage à chevrons), de l'autre un buste d'homme : le personnage est vêtu à la mode des élites du XVIe siècle, barbu et coiffé d'une toque.
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Niche sculptée Cette niche provient de la porte des Allemands. Elle était située dans un passage entre deux tours. La porte a été vandalisée lors de son abandon dans les années 1960 et ce fragment en a été détaché puis sauvé par le musée.
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Sceau du paraige de Jurue Le paraige de Jurue se dote d'un sceau au XIIIe siècle. Il s'agit d'un sceau scutiforme (triangulaire) de 58 mm de haut par 47 mm de large. Il porte l'emblème de l'aigle, dite "écourtée" car ses pattes ne sont pas représentées. Au revers est présente une second empreinte, appelée contre-sceau. Ce contre-sceau porte l'effigie d'un homme barbu avec un chapeau pointu. Il s'agit de l'effigie d'un Juif, suivant l'étymologie de la Jurue, rue des Juifs. Le « chapeau juif » a été imposé aux Juifs par le concile de Latran en 1214 comme signe de discrimination. Dans le Saint-Empire, ce chapeau, ou « Judenhut », devient au cours du XIIIe siècle un signe identitaire pour les communautés juives ashkénazes. À Metz, les sources se font muettes sur la présence de Juifs au début de ce siècle. Auguste Prost rappelle que la légende du sceau se lisait ainsi : + SIG . DOV . PARAIE . DE . GEVRVE
Certains familles des paraiges reprennent l'emblème de l'aigle de Jurue sur leurs propres armes, c'est le cas des Chaverson ou des Brady.
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Relief sculpté Le relief représente un homme vêtu d'un pourpoint à la mode de la première moitié du XVIe siècle. Il se tient debout entre des pilastres et sous une coquille de style Renaissance. Le pourpoint arbore les emblèmes de la famille Desch : la guimbarde et le blason familial.
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Double buste sculpté Ce buste double est un témoignage de l'importance de la famille Desch et il a eu une histoire compliquée. Il représente un ou de deux membres de la famille Desch, identifiables aux motifs de guimbardes parsemés sur le vêtement. Il pourrait s'agir d'un portrait double de Philippe III Desch, ou de Philippe et d'un membre de sa famille, par exemple son fils Renaud, maître-échevin en 1526 et 1529. Les deux bustes sont solidaires, une seule ceinture fait le tour des hanches qui sont communes. Les deux personnages se tournent le dos, chacun avait les bras levés. Ils portent un pourpoint à manches très larges, mais le premier est boutonné verticalement, le second l'est en diagonale. Sur cette première face, le personnage porte une dague à la ceinture. Sur la seconde, sous la manche gauche se trouvent peut-être les fragments d'un chapelet : cette face serait alors un orant, un personnage en prière. Sur cette face, le dessin de 1854 montre une escarcelle tenue à la ceinture, aujourd'hui disparue. La statue a été retrouvé près de la porte des Allemands, où Philippe III Desch a conduit d'importants travaux au début du XVIe siècle. Elle pourrait avoir orné le sommet du moineau Desch (hypothèse de Lorrain) ou la porte elle-même.
Les deux têtes ont disparu. En 1856, Boulangé les dessine et écrit : « Sa coiffure est fort originale ; elle semble consister en une draperie nouée aux angles ». Au cours du XXe siècle, le buste est conservé dans la porte des Allemands, et oublié. Il est retrouvé en 1998, sans sa tête, et déposé au musée. Il est possible que la perte de la tête ait eu lieu pendant l'occupation allemande en 1939-1945.
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Porte sculptée Le tympan de cette porte est sculptée aux armes de la famille Desch. Il ne reste aucune trace de polychromie mais l'écu, placé au cœur d'un motif végétal de type palmette, correspond à celui de cette famille. Il est associé à 7 guimbardes, symbole des Desch.
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Écu sculpté de Catherine Le Gronnais (†1472) Cet écu décorait la tombe de Catherine Le Gronnais dans l'église Saint-Martin. Il porte les armes des Baudoche, qui sont celles de Poince, mari de Catherine, et des Gronnais, qui sont celles de sa famille paternelle.
Les Baudoche portaient : "d'azur aux chevrons de gueules et d'argent de huit pièces, au chef d'azur, chargé de deux tours d'or", les Gronnais : "de gueules à six tours d'argent posées trois, deux et un." Au XIXe siècle, Lorrain reproduit l'écu avec ses couleurs, sans qu'on sache s'il s'agit d'une reconstitution ou de l'état originel de l'objet.