-
Cavalier et priant Ces deux sculptures formaient peut-être un groupe. Le cavalier est vêtu d'une cotte de maille qui lui couvre tout le corps et d'une tunique sans manches. Il porte un casque, l'écu sur la poitrine et devait tenir de la main droite une lance ou une oriflamme.
Le personnage à genoux est lui aussi vêtu comme un chevalier, il a l'épée à la ceinture mais ne porte pas de casque. Il est bien plus petit que le cavalier, ce qui permet de l'identifier comme un donateur en prière devant un saint, qui serait ici saint Georges. Dans ce cas-là, la lance disparue ne transperçait pas le dragon car elle devait pointer vers le haut : le cheval devait plutôt le piétiner.
Les deux pièces ont été collectées rue du Champé au XIXe siècle. Mais on peut les rapprocher, au moins par l'iconographie, de la description du tombeau de Maheu Ruece au couvent des Dominicains : un patricien se fait représenter sur son tombeau en chevalier, priant le saint patron de la confrérie des chevaliers du Christ.
-
Peintures murales du 12, rue des Clercs
Ces peintures ont été découvertes en mars 1968 au siège du "Républicain lorrain", en même temps qu'un plafond peint. La vaste pièce de 11x6 m. devait être une salle d'apparat. Deux fragments sont conservés au musée de la Cour d'Or : un oiseau et un cortège de guerriers. Ils appartenaient peut-être à un cycle des neufs Preux : on y reconnaît les armoiries du roi Arthur, aux trois couronnes.
On a également identifié les blasons des le Hungre et des Noiron. Nicolle Noiron dit Guedange et sa femme Isabelle Le Hungre sont peut-être les propriétaires de la maison vers 1370-1383. Mais ces armoiries peuvent aussi avoir été peintes par leur fils, le chanoine Simon Noiron, qui occupe la maison avant sa mort en 1435.
-
Plafonds peints « du Républicain lorrain » Ces plafonds ont été découverts dans les locaux du Républicain lorrain, d'où leur surnom. Ils sont uniques en leur genre car quasiment entier et dans un bon état de conservation. Cachés au-dessus d'un faux plafonds au cours du XIXème siècle, ils sont retrouvés en 1984 lors du déménagement des locaux du Journal le Républicain Lorrain. On y voit plus de 36 armoiries dont celle du royaume de France (d'azur à trois fleurs de lys d'or), qui sont fixées en 1378, ainsi que les les armoiries d'un pape d'Avignon, Grégoire XI. Les armoiries de Clément VII, antipape d'Avignon s'y trouvent aussi tout comme celle de l'Empire germanique ou encore du royaume de Hongrie. Le plafond se trouve dans la maison dans un espace situé au Rez-de-chaussée, constituant le plancher du premier étage. Sur la totalité du plafond, 42 blasons y figurent
-
Stèle romaine découverte en 1513 Cette stèle antique conserve le portrait et le nom d'un potier gaulois appelé Casatus ("Casato Carati / Fictiliario filii .H. P. C."). Elle provient peut-être de la nécropole qui s'étendait à l'époque romaine dans la quartier Saint-Jacques, et avait été remployée comme fondation de la muraille à la fin de l'Antiquité. En 1513, selon le témoignage des Chroniques de Philippe de Vigneulles, elle est découverte lors de travaux rue des Murs. La stèle mise à jour et 18 autres blocs sont encastrés dans le mur des maisons voisines,. En 1602, Jean-Jacques Boissard les dessine dans son recueil d'Antiquités, Antiquarum inscriptionum. On perd ensuite la trace de ces stèles, à l'exception d'une seule, celle du potier Casatus. En 1907, ultime redécouverte, sa stèle est retrouvée lors de la démolition d'une maison rue des Murs. Elle est désormais conservée au musée de la Cour d'Or, témoignage le plus ancien d'un intérêt des Messins pour la conservation des vestiges archéologiques de Divodurum.
-
Corbeau sculpté de l'ancienne école rabbinique : un moine Le corbeau est une pièce d'architecture soutenant une poutre : il est typique des salles d'apparat du Moyen Âge à Metz. Le musée de la Cour d'Or conserve deux corbeaux formant une paire. Celui-ci représente un moine en buste, avec son habit de bure, sa ceinture de corde et son capuchon, le coude droit levé soutenant la poutre. Il provient de l'ancienne école rabbinique (ou « schoul ») de Metz, démolie au XIXe siècle. Selon un témoignage oral recueilli par Migette, la communauté juive de Metz aurait installé son école dans les bâtiments du premier couvent des Carmes. L'information n'est pas vérifiable, mais ces corbeaux sont un témoignage des aménagements intérieurs des maisons de Metz au XIIIe siècle.
-
Galons de mitre de Jehan Faquelo La tombe de Jean Faquelo, évêque suffragant de Metz mort en 1452, a été découverte au couvent des Récollets en 1973. On y a trouvé de nombreux fragments de tissu, dont des galons de laines, tissés au petit métier avec des fils de soie et d'argent. Sur le drap de laine on trouve deux coutures dont une joignant les deux pièces. On a identifié ces fragments avec les restes de la mitre du défunt, la coiffe témoignant de son rang d'évêque.
-
Paire de semelles de Jean Faquelo La tombe de Jean Faquelo, évêque suffragant de Metz mort en 1452, a été découverte au couvent des Récollets en 1973. On y a trouvé, entre autres, une paire de semelles et contre-semelles, avec des fragments de soie qui peuvent appartenir aux chaussures ou aux chausses, l'habit porté par le défunt. Avec des semelles de 27 cm de long, l'évêque chaussait donc l'équivalent du 42.
-
Jubé des Grands Carmes Dans les églises, le jubé séparait la nef du chœur et servait de tribune pour la lecture des Évangiles, marquant une transition entre les fidèles et le clergé. Celui de l’église des Grands Carmes de Metz était célèbre pour sa beauté : cette structure gothique flamboyante en pierre finement ajourée, était ornée de motifs trilobés, de pinacles et de décors végétaux. Admiré pour sa délicatesse, il impressionna Louis XV lors de sa visite en 1744. Arès la Révolution, il fut démonté transféré à Paris, où Alexandre Lenoir le conserva au Musée des monuments français, avant que l'impératrice Eugénie s'en empare pour sa chapelle du château de la Malmaison. La plupart des fragments sont ensuite passés en main privée et ont disparu au XXe siècle. Trois élements, une niche à baldaquin et deux portails, ont été rachetés par le musée de la Cour d'or en 1960 et ont regagné Metz. Ils y ont rejoint deux fragments de pinacle et de claire-voie restés sur place à la Révolution.
-
Bagues de Jean Faquelo La tombe de Jean Faquelo, évêque suffragant de Metz mort en 1452, a été découverte au couvent des Récollets en 1973. On y a trouvé, entre autres, deux bagues en bronze, au chaton décoré d'une perle de corail.
-
Crosse de Jean Faquelo La tombe de Jean Faquelo, évêque suffragant de Metz, a été découverte au couvent des Récollets en 1973. On y a trouvé, entre autres objets, une crosse d'évêque. La volute se termine en gueule de dragon et le champ est décoré d'une crucifixion. Le cylindre est rythmé par trois anneaux torsadés. L'échine de la crosse est décorée d'un motif végétal.
-
Sceau de Jean Faquelo (†1452) Le frère franciscain Jean Fauquelo est nommé évêque suffragant de Metz, auxiliaire de l'évêque en titre, et reçoit le titre honorifique d'évêque de Coria. Son sceau témoigne de son parcours : il a la forme d'un sceau de clerc, en navette, dans son berceau de cire blanche. Dans une niche gothique, saint François, fondateur de son ordre, est représenté agenouillé recevant les stigmates. Sur le registre inférieur on voit l'évêque agenouillé et un écu. La légende porte : « FR. IOHANES FAKELO: DEI: GRA EPS: CAURIEN", soit "Sceau du frère Jean Faquelo, par la grâce de Dieu, évêque de Coria ».
-
Buste d'homme à l'antique (Maison des têtes) Ce buste en haut-relief est une des cinq sculptures qui ont donné leur nom à la « Maison des têtes » au 33 en Fournirue, et qui étaient disposés sur le tympan de la fenêtre de l'étage noble de la maison. L'homme barbu a la chevelure bouclée retenue par une bandelette nouée sur la nuque et retombant sur l'épaule droite. Le vêtement, laissant la gorge dégagée, est retenu sur l'épaule gauche par une fibule ovale. Cette représentation à l'antique illustre la passion pour l'Antiquité des propriétaires de la maison. Le style de l'œuvre est proche de celui du sculpteur Ligier Richier, à qui on l'attribue parfois. Détaché de son architecture en 1913, ce buste avait été complété d'une base additionnelle (épaules et dos) permettant une présentation isolée, à la verticale, alors que l'originale était oblique par rapport à la fenêtre.
-
Buste de femme (maison des têtes) Ce buste en haut-relief était le deuxième à droite des cinq sculptures qui ont donné leur nom à la « Maison des têtes » au 33 en Fournirue, et qui étaient disposés sur le tympan de la fenêtre de l'étage noble de la maison. La femme est tourné vers le dernier personnage à droite, donnant l'effet d'un couple en pleine discussion. Sa coiffure est retenue par un bandeau que recouvre un voile laissant émerger, à la base, deux longues nattes. la gorge est protégée par une guimpe finement plissée, et que recouvre le noeud du voile, au contact de la robe. Sur l'épaule gauche, une fibule ovale.
-
Grenier de Chèvremont Le Grenier de Chèvremont est un exemple remarquable de l'architecture civile médiévale à Metz. Dans les années 1430-1440, plusieurs grandes villes du Saint-Empire construisent de vastes greniers municipaux (Bâle, Cologne, Strasbourg) alors que le refroidissement climatique augmente les risques de famines. Il s'agit de nourrir la population en cas de mauvaises récoltes, et de disposer d'une réserve monnayable les bonnes années. Metz suit leur exemple : en 1456, la cité achète la maison de Jean Staiffenel le Clerc pour agrandir une grange qu'elle possède au lieu-dit Chèvremont. Les travaux effectués entre 1457 et 1459 permettent de construire un vaste grenier de cinq étages et de 16,5 x 31 m. La structure est adaptée au poids des stocks de grain : les arcs du rez-de-chaussée soutiennent les colonnes qui s'élèvent sur 4 étages. En 1536, un contrefort extérieur est tout de même ajouté sur la rue. L'édifice se distingue par ses « murs-écran » et ses nombreuses ouvertures, qui permettent une aération optimale des stocks de grains et de farine. Classé monument historique en 1924, le Grenier de Chèvremont fait aujourd'hui partie des Musées de la Cour d'Or et abrite, au rez-de-chaussée, une collection de statuaire religieuse médiévale.
-
Buste de femme à l'antique (maison des têtes) Ce buste en haut-relief est le deuxième à gauche des cinq sculptures qui ont donné leur nom à la « Maison des têtes » au 33 en Fournirue, et qui étaient disposés sur le tympan de la fenêtre de l'étage noble de la maison. Cette femme était tourné vers l'homme à l'antique à sa gauche, donnant l'effet d'un couple en pleine discussion . La femme est vêtue à l'antique, un voile recouvrant sa tête. Sa coiffure savante est relevée et nouée au sommet du front, peut-être complétée de postiches sur les oreilles. Deux longues mèches retombent sur les épaules, mèches reliées par un bandeau noué sur la gorge. Une guimpe finement plissée protège la gorge. La tête, mutilée (nez) a été restaurée de manière approximative.
-
Plafond peint, 8 rue Poncelet Ce plafond a été peint sur des planches de chêne assemblées au début du XIIIe siècle. La peinture est l'oeuvre d'au moins deux peintres anonymes, un maître et son apprenti , et elle est postérieure : datée de la deuxième moitié du XIIIe siècle, elle n'était donc pas prévue à l'origine.
Ce plafond peint de style encore roman représente un bestiaire. L'iconographie est très riche et encore largement mystérieuse ; on y trouve des animaux, des végétaux, des êtres hybrides et des signes astrologiques.
Le plafond a été redécouvert en 1896 lors des rénovation de l'ancienne École supérieure de jeunes filles, une ancienne maison canoniale de la cathédrale au Moyen Âge. Les plafonds peints avaient été protégés par un faux plafond de plâtre. Il était situé au rez-de-chaussée, dans une pièce à vivre, où les chanoines passaient leur temps, selon l'historien Jérôme Fronty.
Le musée conserve 11 fragments de solives et 295 planches. 11 planches ont disparu. On compte deux parties du plafond : 58 médaillons ornés de personnages dans la première, 29 dans l'autre, entre les solives ornées de motifs décoratifs.
-
Auguste Migette, vue de l'intérieur de l'école rabbinique
-
Corbeau sculpté de l'ancienne école rabbinique : une religieuse Le corbeau est une pièce d'architecture soutenant une poutre : il est typique des salles d'apparat du Moyen Âge à Metz. Le musée de la Cour d'Or conserve deux corbeaux formant une paire. Celui-ci est fragmentaire : il représente une religieuse en buste, avec son voile et sa guimpe, le coude gauche levé soutenant la poutre. Il provient de l'ancienne école rabbinique (ou « schoul ») de Metz, démolie au XIXe siècle. Selon un témoignage oral recueilli par Auguste Migette, la communauté juive de Metz aurait installé son école dans les bâtiments du premier couvent des Carmes. L'information n'est pas vérifiable, mais ces corbeaux sont un témoignage des aménagements intérieurs des maisons de Metz au XIIIe siècle.
-
Dédicace d'une statue (chapelle Saint-Rémy de Woippy) En mars 1952, près de Woippy, on met à jour de nombreux ossements, une statuette et un fragment d'épitaphe. Ce probable ancien cimetière était situé à proximité de l'ancienne chapelle du hameau de Saint-Rémy, aujourd'hui situé sur le ban communal de Woippy. L'inscription a été donnée au musée de la Cour d'Or. Elle commémore le don d'une « image », c'est-à-dire sans doute d'une statue.
Seule la partie gauche du texte est conservé :
« Priez pour vénérable...
en décret doyen de...
ceste ymaige et...
LX. Que Dieu per la g... »
Ces éléments autorisent à identifier le commanditaire, un chanoine « vénérable » : Jean Nicolas de Hombourg, docteur en décret, doyen du chapitre de la cathédrale, décédé en mars 1461.
-
Clé de voûte : l'aigle de saint Jean Cette clé de voûte est un vestige de l'ancienne abbaye Saint-Arnoul. Elle a pu faire partie d'un ensemble associant les symboles des quatre évangélistes, l'aigle de Jean, le lion de Marc, le taureau de Luc et l'ange de Matthieu .
-
Cheminée du Passe-Temps Cette cheminée monumentale ornait l'hôtel du Passe-Temps construit par Pierre Baudoche entre 1486 et 1488. Le manteau est sculpté de six écus, dont, selon les relevés de Charles Lorrain au XIXe siècle, trois étaient encore peints des armes des La Marck, des Anglure et des Baudoche. Mais son dessin montre à gauche un écu sans peinture qui ne porte pas les grelots des Anglure mais une croix engrêlée (comme celle des Lenoncourt) ; au milieu un écu parti portant la fasce et le lion des La Marck, et un autre écu parti des armes des Baudoche et d'un aigle noir sur fond d'or (non identifié).
Pierre Baudoche, qui fait construire l'hôtel du Passe-Temps en 1486, avait épousé Bonne de la Marck, dont la soeur Claude, morte avant 1489, était l'épouse de Louis de Lenoncourt.
-
Enseigne de pèlerinage : sainte Barbe Cette toute petite pièce de métal est un souvenir de pèlerinage. Sainte barbe est reconnaissable aux attributs qu'elle porte : la tour où selon la légende son père l'a enfermée, la couronne rappelant ses origines princières légendaires, et la palme, qui témoigne de son martyre. Sainte Barbe (ou Barbara) est une des saintes protectrices les plus populaires de la fin du Moyen Âge, devient la patronne du pays de Metz et le sanctuaire de Sainte-Barbe un pèlerinage populaire pour les citadins : située à 17 km de la ville, l'église pouvait faire l'objet d'un aller-et-retour dans la journée. L'enseigne a été trouvée lors des fouilles du Petit Saulcy, sous la place de la Comédie.
-
Niche au chevalier Cette niche est sculptée en bas-relief : on y voit un chevalier tenant un bouclier, la lance en arrêt et les pieds tendus dans les étriers, comme s'il allait charger. L'homme porte un cimier de parade : il peut s'agir d'un tournoi plus que d'une bataille. La sculpture s'inscrit dans une niche gothique sommée d'un fleuron, qui est elle-même surmontée de trilobes et de quadrilobes.
Le bas-relief était installé sur une des maisons de la place de Chambre, aux n°6-8, où se trouvait au XIXe siècle l'Hôtel de Paris, mais qui était précédemment le site d'une maison canoniale (n°15). Après son entrée dans les collections du musée, l'oeuvre a été dessinée par Lorrain (planche 16 du catalogue manuscrit).
-
Tympan aux dragons Ce tympan sculpté était situé rue de la Chèvre, au n°28, dans une maison donnant sur la cour, détruite dans les années 1970. Il en reste trois éléments sculptés au musée de la Cour d'Or : deux dragons et un personnage aux cheveux mi-longs, en tunique, qui a pu être identifiée avec sainte Constance. Une inscription fragmentaire a été relevée au XIXe siècle au-dessus : « wi.sart.iuet...? »
-
Épitaphe de Margerite de Châtel (†1421?) Cette épitaphe en très mauvais état pose bien des problèmes. On en ignore la provenance. La pierre est brisée en deux fragments et le texte difficilement lisible. La date est incomplète et l'année 1421 est une hypothèse.
Traduction : « Ci-git dame Marguerite, soeur du seigneur Jean Châtel, qui mourut le 3 jour de la Sainte-[...] en l'an [...]21. Priez pour elle. »
Les lettres mesurent 4,8 cm de haut et l'interligne est de 1,4 cm. Le champ épigraphique (où est gravée l'inscription) mesure 38 cm de haut et 82,5 cm de large.